Fait à la main : vraiment écolo ?
- Audrey Shink
- 16 sept.
- 1 min de lecture

À première vue, fabriquer soi-même ses produits et sa nourriture semble être une démarche écologique et responsable. On évite les emballages, on contrôle les ingrédients, et on valorise le savoir-faire local. Pourtant, cette approche peut parfois générer une dette écologique insoupçonnée.
Prenons l’exemple de la fabrication de savon maison. 🧼 L’achat d’huiles essentielles, de soude caustique, de moules en silicone, et d’ingrédients exotiques comme l’huile de coco ou le beurre de karité, souvent importés, peut engendrer une empreinte carbone plus élevée que l’achat d’un savon local et biodégradable. De plus, la production artisanale en petite quantité est souvent moins efficace énergétiquement que les procédés industriels optimisés.
Côté alimentaire, faire son pain, 🍞 ses conserves ou ses laits végétaux demande du temps, de l’énergie (électricité, eau chaude, cuisson prolongée), et parfois des équipements spécialisés. Si ces pratiques ne sont pas bien planifiées ou réalisées en excès, elles peuvent entraîner du gaspillage alimentaire ou une surconsommation de ressources.
Le fait maison devient alors un luxe écologique : il est avantageux lorsqu’il est réfléchi, local, minimaliste et adapté aux besoins réels. Mais lorsqu’il est motivé par une quête de perfection, d’abondance ou de performance, il peut paradoxalement alourdir notre empreinte environnementale. 🌿
La clé réside dans l’équilibre : produire moins, mais mieux. Réutiliser, mutualiser les équipements, privilégier les ingrédients locaux et saisonniers, et éviter la surproduction sont des gestes qui rendent le fait maison réellement durable.



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